Du voyage aux plantations, quel sort réservait-on aux esclaves ?
Écriture d'invention

Après Janvier 1749,

Cher Journal,
Après plusieurs semaines, dont je ne serai te dire combien, je vais enfin pouvoir me manifester à travers ces quelques feuilles de papier volées à mon maître. Sache que depuis que j'ai quitté mon village d'Afrique, je ne peux m'exprimer, montrer mes émotions de peur de me faire torturer. Lorsque je retrace ce jour où tout a commencé cela me paraît si près, pourtant sous le soleil chaud des Antilles, lorsque nous travaillons dans cette plantations de cannes à sucres, le temps me paraît une éternité.
C'était un jour où tous nos parents étaient allés à leurs travaux comme d'habitude, et que j'étais resté seul avec ma sœur pour garder la maison. Soudain deux hommes franchirent nos murs et, en un instant nous saisirent tous les deux. Sans nous laisser le temps de hurler ou de nos défendre, ils nous bâillonnèrent, nous lièrent les mains et nous emportèrent vers une case où se trouvait déjà un bon nombre de personnes dans les même conditions que nous. Nous étions tous apeurés par les événements, on restait perplexe, à effectuer tout ce qu'ils nous demandaient de peur des représailles.
Chacun d’entre nous étaient examinés puis vendus à plusieurs reprises à des maîtres africains et acheminés sur la côte. La première chose que je vis en arrivant fût la mer et un grand navire négrier attendant son chargement.
Lorsque j’observais tout autour du bateau, je vis une multitudes de noirs enchaînés les uns aux autres comme du bétail, chacun exprimant par sa mine le découragement et la souffrance. Lorsque j'interrogeais des compatriotes, ils me laissèrent entendre que nous devions être transportés aux Antilles pour travailler pour des blancs. Le désespoir envahissaient nos pensées à l'idée de faire un voyage sans retour.
Dans la cale régnait une insupportable et écœurante puanteur. L'endroit était étroit et nous étions tous entasses les uns contre les