Réforme ports métropolitains
Compétitivité des ports : le constat
La dégradation globale des parts de marché des ports français comme leur insuffisante compétitivité par rapport aux grands ports concurrents de la mer du Nord et de la Méditerranée, particulièrement pour les conteneurs, ont fait l’objet de nombreux constats.
Le rapport public de la Cour des comptes de juin 2006 et le rapport du Conseil général des ponts et chaussées et de l'Inspection générale des finances remis en juillet 2007 à Jean-Louis BORLOO et Dominique BUSSEREAU présentent des données chiffrées particulièrement éclairantes :
·la part de marché des ports français en Europe est passée entre 1989 et 2006 de 17,8 % à 13,9% ;
·sur le marché des conteneurs qui connaît une croissance de plus de 5% par an en Europe et qui génère la plus forte valeur ajoutée, la part de marché est passée de 11,7% à 6,2% ;
·Le port de Marseille, plus grand port français en tonnage, a vu sa part de marché sur la façade méditerranéenne passer de 23,6% à 15,6% entre 1989 et 2006 (de 18,8% à 5,5% pour les conteneurs) ;
·la productivité des ports français, à l'exception des nouveaux terminaux de « Port 2000 » au Havre, est plus faible que celle de leurs concurrents européens ou lorsqu'elle est équivalente le coût du service est plus élevé qu’ailleurs : 46 000 mouvements annuels pour un portique à Marseille contre 76 000 à Valence et 100 à 150 000 à Anvers (données 2000).
Des réformes sont intervenues depuis une quinzaine d’années :
-la réforme des dockers conduite en 1992 a été un puissant facteur de modernisation dans la manutention portuaire ;
-la mise en place de conventions d'exploitation de terminal a intégré l’ensemble des activités de manutention (équipements, dockers et grutiers) ;
Toutefois, ces réformes restent partielles et insuffisantes et il est indispensable de les prolonger après avoir mené une concertation approfondie avec tous les acteurs.
L’organisation du travail de manutention