Région et aménagement du territoire
Les lois de décentralisation du début des années 1980 ont donné aux régions un rôle politique nouveau grâce aux compétences qui lui ont été déléguées par l’Etat central. Dans l’aménagement de leur territoire, elles ont désormais une réelle capacité d’intervention pour répondre à des défis nouveaux et l’UE contribue à renforcer ce pouvoir.
I. Les régions sont un acteur important de l’aménagement du territoire.
Elles déterminent un schéma d’aménagement du territoire. Le budget dont elles disposent permet de connaître les sommes qu’elles consacrent à celui-ci.
Si on prend l’exemple de l’Ile de France, on constate que près de 50% du budget de la région est absorbé par les transports et l’enseignement secondaire et le conseil régional intervient aussi dans des domaines aussi variés que les loisirs, l’environnement, le logement, autant de secteurs qui relèvent de l’aménagement du territoire.
Plus généralement, dans la conduite des politiques d’aménagement, la région n’agit pas seul, elle peut passer des contrats avec l’Etat. Elle doit aussi tenir compte des partenaires multiples (des entreprises privées, ou publics, des chambres de commerce et d’industrie, des banques…) qui peuvent défendre des intérêts divergents. Dans le domaine des transports, le Conseil régional d’Ile de France agit en concertation avec des entreprises publiques, comme la RATP, la SNCF, qui ont leur propre budget et leurs propres priorités ce qui limite sa marge de manœuvre. Il en va de même dans la construction de lycées, car le Conseil régional n’est pas maître de la délivrance des permis de construire qui relève de la compétence des communes.
Enfin, dans les choix arrêtés, la région, territoire du quotidien, doit aussi tenir compte d’un autre acteur, les citoyens. Ceux-ci peuvent contester les projets d’aménagement envisagés ; c’est le cas, par exemple, du projet d’aéroport du grand Nantes.
II. Dans l’aménagement du territoire, les régions