Résumer l'enfant et la vie familiale sous l'ancien régime
L'ouvrage, publié en 1960, de l'historien et journaliste français Philippe ARIES (1914-1984) traite de l'évolution historique des mentalités familiales. Dans l'étude des conflit entre classes d'âge, de leur formation, de leur identité, de leur représentation, sa thèse permet de progresser car elle se situe à un moment où se fait jour (ou se redécouvre) la conscience de la particularité de l'enfant. Cette conscience, avant le contrôle des naissances et la baisse de fécondité à la fin du XVIIIème siècle, selon lui, n'existait pas, non que les enfants étaient précédemment négligés, mais ils étaient considérés comme des adultes en miniature sans caractéristiques spécifiques. Dans les éditions successives de son ouvrage, Philippe ARIES enrichit son étude en mettant en relief une évolution non linéaire des mentalités depuis l'époque romaine.
Présentation de Phillipe Ariès
Philippe Ariès est né en 1914 à Bordeaux. Après la licence d’histoire, il renonce à passer l’agrégation – il est, avec Marc Ferro, l’un des rares historiens français à ne pas être agrégé. Mais il se consacre toujours à l’histoire, s’inscrivant dans la lignée de l’école des Annales. Il étudie la démographie et les mentalités. Ainsi, dans son premier livre, Histoire des populations françaises et de leur attitude devant la vie depuis le XIIIe siècle, publié en 1948, il étudie sous un autre angle les statistiques tirées des registres paroissiaux, en relation avec l’iconographie de l’époque, afin de reconstituer les comportements, les peurs, les sentiments face à la vie et à la mort. Il publie en 1977 L’homme devant la mort. Analysant ainsi les mentalités, il s’oriente vers un tout nouveau champ historique, qu’il ouvre avec son fameux ouvrage L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime, publié en 1960 et qui lui vaut une grande notoriété auprès des historiens universitaires. Philippe Ariès est mort en 1984.
L’ouvrage est divisé en trois