Résumé de caligula de albert camus
Acte I
Le rideau s'ouvre sur le palais de l’empereur de Rome Caïus Caligula, dont on attend le retour : absent depuis trois jours, il a, pense-t-on, été égaré par la mort de sa soeur-amante, Drusilla. Les patriciens commencent à s'en inquiéter, l’homme de lettres Cherea regrettant : «Cet empereur était parfait», un autre le trouvant «comme il faut : scrupuleux et sans expérience». Lorsqu'il paraît, c'est pour confier à un de ses proches, Hélicon, que ce qui le préoccupe n'est pas la perte de Drusilla, mais d’avoir constaté que «ce monde, tel qu'il est fait, n’est pas supportable. J’ai donc besoin de la lune, ou du bonheur, ou de l’immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être mais qui ne soit pas de ce monde». Il est parti à la recherche de la lune, «une des choses que je n’ai pas» ; il s’est senti «un besoin d’impossible» ; lui est apparu «une vérité toute simple et toute claire, un peu bête, mais difficile à découvrir et lourde à porter : Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux», ce à quoi Hélicon répond : «Allons, Caïus, c'est une vérité dont on s'arrange très bien. Regarde autour de toi. Ce n'est pas cela qui les empêche de déjeuner. - Alors, c'est que tout, autour de moi, est mensonge, et moi, je veux qu'on vive dans la vérité !» Comme on lui demande d’agir, il décide d’obliger tous les sujets à «déshériter leurs enfants et tester sur l’heure en faveur de l’État», et de les faire mourir arbitrairement, usant de son pouvoir absolu pour les obliger à vivre dans la pleine conscience de leur destinée mortelle. Mais, à Caesonia, sa «vieille maîtresse», il reconnaît qu’il veut «mêler le ciel à la mer, confondre laideur et beauté, faire jaillir le rire de la souffrance», transformer le monde («Alors enfin les hommes ne mourront pas et ils seront heureux»), l’invite «à un procès général, au plus beau des spectacles» : «Il me faut des coupables. Et ils le sont tous [...] Juges, témoins, accusés, tous condamnés