Résumé de l'argent zola
Par Mohamed Mebtoul
L’argent est souvent au centre d’histoires opaques, honteuses, tragiques, conflictuelles et injustes. L’épaisseur et la complexité de ces récits, nous conduisent à montrer que la question de l’argent est au centre des rapports sociaux. Autrement dit, il s’agit d’évoquer les liens sociaux noués aux « autres », aux institutions, à la famille, etc. Plus que le nerf de la guerre, il nous fabrique socialement. L’analyse de ses différents usages, est donc pertinente pour nous éclairer sur le mode de fonctionnement de la réalité sociale. Il structure les différentes pratiques et représentations quotidiennes des personnes. Il ouvre tous les champs du possible. « Rien n’est vrai, tout est permis » (Nietzsche, 1991). Opérateur dans les multiples conflits sociaux , les déchirements familiaux, les complicités tacites, les compromissions douteuses, les micronégociations quotidiennes, les allégeances, les cooptations, et certaines formes de solidarité, l’argent construit nos différents types de rapports au monde. Il mobilise nos émotions et notre énergie. Il est bien souvent à l’origine des stratégies souterraines et secrètes déployées par les individus. L’argent est bien un phénomène social total, selon Mauss (1989). Mais son usage social et culturel se construit différemment selon nos histoires particulières, les époques et ses modes de répartition politique dans la société.
L’argent n’est pas seulement compté, économisé, caché ou dépensé dans l’acquisition des biens divers. Il confère du prestige, de la valorisation et du pouvoir, en légitimant les façons de faire de la personne. Une histoire simple peut être ici restituée. Mr. T. s’est enrichi rapidement grâce aux affaires dans une région frontalière. Ici, l’argent coule à flot, distribué et capté par les multiples réseaux où l’informel et le formel font bon ménage. Mr. T. est courtisé par son entourage familial. Il devient par la force des choses, un acteur