Résumé du livre socilogie des ri africaines de l. sinjdoun
Cet ouvrage richement documenté (tableaux, cartes, bibliographies à chaque fin de chapitre) permettra, on le souhaite, d’initier des débats dans ce domaine, en ce qu’il vient combler un terrain encore peu défriché et dominé par l’analyse en termes de chaos, marginalisation du continent, désordre politique, ethnicité et prédation économique. Pour ce faire, l’auteur a choisi de faire appel aux grands concepts théoriques ayant marqué la discipline dans les pays occidentaux
(réalisme et transnationalisme en particulier), pour les confronter successivement aux réalités africaines. L’aspect
« catalogue » que cette démarche revêt inévitablement est pourtant compensé par la validité et la pertinence des analyses développées à cette occasion.
Deux grandes parties permettent ensuite de comprendre l’extraordinaire relativité de la théorie face aux réalités africaines, et peut-être la faiblesse des analyses sur ce type de problématique, en Afrique tout comme en Europe. La première partie de l’ouvrage, consacrée à
« la configuration des relations internationales africaines entre État et transnation
», montre par exemple le caractère fondamentalement interétatique des relations internationales africaines, malgré la remise en cause de l’approche réaliste exclusive d’explication des phénomènes internationaux. La création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), en 1963, en est une illustration par le choix qu’elle entérine et la victoire d’un mode d’association et d’une société intrinsèquement interétatique face à la proposition unitaire panafricaniste. La souveraineté étatique y apparaît comme un paramètre incontournable, liée aux indépendances en série