Résumé larthomas, le langage dramatique
Le dit et l’écrit
Les acteurs ne doivent pas montrer que le texte a été écrit, que c’est un texte : paradoxe. Il y a un double écart entre le langage dramatique et le dit et l’écrit. Le langage dramatique (est proche mais) ne doit jamais être confondu avec eux, sinon l’œuvre n’est pas efficace : parlé comme au quotidien, la pièce n’a pas de valeur dramatique ni de style : insignifiance du propos + forme pas intéressante : même si souci de réalisme, l’auteur doit employer un langage qui a d’autres caractères que le notre. A l’inverse : langage écrit souvent utilisé (les vers) : donne de la force dramatique. Mais doit garder une dose de parlé puisque le texte est dit. L’auteur doit donc à chaque instant de la création choisir son style, choisir entre 2 langages opposés, unir des contraires.
Pour parler et écrire on utilise les mêmes signes de la langue donc on ne différentie pas les deux, on n’étudie pas les différences entre l’acte de parler et d’écrire. Pourtant différences : émission de la voix ou utilisation d’un stylo, temps de la situation ou temps fictif crée par l’auteur… ⇒ il existe 2 langues.
Ce sont souvent plutôt les romanciers qui se sont intéressé à ce problème : Céline dit qu’il a inventé « l’émotion du langage parlé à travers l’écrit », Queneau veut définir « un troisième français … fondé sur l’utilisation des procédés et ressources du français parlé moderne ». Ils soulignent les différences entre les langues.
Mais le romancier et le dramaturge n’ont pas le même problème : dramaturge qui est d’abord chronologiquement écrivain, doit se défendre contre certaines habitudes littéraires. Beaumarchais veut écrire ses tragédies dans « un style simple sans fleurs ni guirlandes » mais dit aussitôt « qu’il est difficile d’être simple ! » ⇒ tragédies ratées, trop litté ou trop exagéré dans le parlé selon les endroits.
Exemple contraire : Giraudoux, qui veut utiliser toutes les ressources de la langue écrite