résumé rousseau discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
Rousseau retrace l’aventure de l’humanité depuis son origine (mais en dehors de tout cadre religieux), la peint dans son état de nature pour mieux comprendre comment l’humanité, décadente selon lui, en est arrivée là.
Rousseau distingue deux types d’inégalité : naturelle (ou physique) et morale. L’inégalité naturelle découle de différences d’âge, de santé, ou d’autres caractéristiques physiques, elle ne peut être remise en cause. C’est l’inégalité morale que vise Rousseau, celle établie par une convention humaine. Rousseau va donc explorer d’où vient cette convention. Pour y parvenir, Rousseau a recours à une expérience de pensée, l’état de nature, qui ne constitue donc pas une vérité historique.
Premièrement, Rousseau décrit l’homme à l’état naturel : c’est un être fort, agile, plus faible mais plus organisé que les animaux de son environnement. Son corps est son seul outil et sa seule arme (Rousseau dit même que l’homme de la civilisation serait facilement battu par l’homme naturel dans un combat). Dépouvru de sens moral, l’homme naturel ni connaît ni le bien ni le mal, c’est un être infra-moral (Rousseau réfute ainsi le vice attribué par Hobbes à l’homme de la nature). Sa pensée est composée d’opérations simples. Il n’a que peu de besoins, et pour cela il parvient facilement à les satisfaire. Ses passions sont celles de la nature : la nourriture, le sexe et le repos sont les seules choses bonnes pour lui et ses seuls maux sont la douleur et la faim. Il n’y a aucune raison pour que l’homme sauvage cesse d’être sauvage. Le sauvage est un être naïf, autosuffisant et pacifique. Cependant, le sauvage ressent de la pitié, source d’empathie, contrairement à l’homme civilisé dominé par l’amour-propre et l’égoïsme.
L’homme naturel est ainsi équilibré par ses deux tendances, la pitié (qui le pousse vers les autres) et l’auto-conservation (qui l’isole). Dans l’état civil, les lois et les