Résumé : l’ouïe en danger (jean-marie piel, diapason 2007, p. 126)
L’ouïe en danger (Jean-Marie PIEL, Diapason 2007, p. 126)
Face au bruit, classé comme première nuisance, nos sociétés n'affichent cependant qu'une singulière permissivité. La surenchère des décibels propagés dans les lieux publics et le niveau d’écoute des baladeurs endommagent progressivement et irrémédiablement les tympans, notamment ceux des jeunes. Et comme le public réclame toujours plus de décibels, on ne peut qu’en subir les méfaits tout en constatant qu’on s’y habitue.
L’accoutumance n’empêche pas l’altération progressive des tympans et la perte d’audition et, bien que ce ne soit pas encore bien perçu, un jour viendra où les appareils auditifs baisseront de prix et seront peut-être aussi naturellement portés que les lunettes. Mais avant d’en arriver là, il faudrait faire des campagnes de prévention inspirées de celles contre le tabac, contrôler tous les lieux publics et décourager les contrevenants avec de lourdes peines.
5. Discussion
Sujet : « On s’habitue aux décibels, et bientôt leur excès cesse d’être perçu ». Dans quelle mesure le bruit est-il une des nuisances majeures de notre société, à laquelle nous finissons par ne plus prêter attention ?
Le bruit est une nuisance majeure de notre société dans la mesure où nous le subissons en permanence. La situation a d’ailleurs été jugée suffisamment préoccupante par les pouvoirs publics, qui ont décidé de mettre en place des mesures, aussi bien préventives que répressives, car cette nuisance s’est avérée néfaste pour la santé. Nos contemporains ont pris l’habitude de vivre dans le bruit en permanence et ne s’en rend généralement même pas compte. Heureusement, à force de sensibilisation à la pollution sous toutes ses formes, certains commencent à en prendre conscience et les premiers résultats apparaissent.
On subit constamment les nuisances sonores dans tous les lieux publics, que ce soit à l’extérieur avec les bruits de ville, comme la circulation, la foule et les travaux, ou