Saltimbanques, apollinaire
I - Les nomades associés au voyage
1) Le champ lexical du mouvement opposé au non mouvement
Tous les verbes, les noms et prépositions. Le verbe s'éloigner est utilisé de manière décalée, pas avec la bonne préposition car il n'y a pas de point d'origine. Non mouvement représenté par les lieux "villages" baladin en relation avec espaces ouverts, illimités et aussi imaginaires par opposition à un univers clos qui crée un climat d'hostilité. Allitérations en "l" et "r" qui donnent une impression de fluidité et de mouvement.
2) Le sens symbolique du cortège
Le déplacement des nomades va dans le sens de l'écoulement universel, temps et vie qui s'écoulent. Et aussi celui de l'amour qui ne dure pas. La présence des enfants devant le cortège montre la capacité d'espérer. Les assonances en "i" suggèrent une autre forme de vie qui est celle des villageois, à savoir une vie terne et sérieuse alors que dans le second quatrain les assonances sont une invitation des nomades à partager leur vie. Octosyllabes réguliers à rimes plates avec un espace laissé entre chaque accent suggérant la lenteur du cortège.
II - Opposition nature et culture
1) Deux champs lexicaux : nature et culture
La nature est représentée par les baladins. Elle est opposée au champ lexical de la culture. Deux formes de civilisations : vie nomade et vie sédentaire.
2) Caractérisation de la vie sédentaire
Le mot "huis" représente une porte fermée de même que les "auberges" grises et les villages sans église évoquent des lieux sans joie et triste, sans dimension de spiritualité. Adjectif grise, en dehors de la couleur, la fonction habituelle des auberges avec l'alcool