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En 2002, des sites nucléaires secrets potentiellement militaires sont découverts en Iran. Depuis, sanctions et négociations se succèdent entre l'Occident et Téhéran.
Décembre 2002.Un centre de recherche américain sur la prolifération nucléaire accuse l’Iran de construire dans le plus grand secret deux centrales nucléaires pouvant être utilisées à des fins militaires afin de se doter de l’arme atomique, dont l’une à Natanz, dans la province d’Ispahan.
Octobre 2003 L’Iran, dont le programme nucléaire viole le Traité de non-prolifération, se retrouve soumis à un ultimatum de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA): s’il ne coopère pas, le Conseil de sécurité de l’ONU sera saisi pour décider de sanctions. La menace paie: le 21 octobre, une semaine avant l’échéance, les représentants de l’UE3 (Allemagne, France, Grande-Bretagne) parviennent à un accord. L’Iran s’engage à une totale transparence, notamment à ce que ses sites nucléaires soient inspectés par surprise, et au gel de son programme d’enrichissement d’uranium.
Juin 2005 Mahmoud Ahmadinejad remporte l’élection présidentielle. A peine deux mois plus tard, Téhéran annonce son intention de reprendre la conversion d’uranium dans son usine d’Ispahan. Les Occidentaux menacent de recourir au Conseil de sécurité.
Début 2006 L’Iran provoque à nouveau les Occidentaux en levant les scellés de l’usine d’enrichissement de Natanz. L’AIEA décide de transmettre le dossier au Conseil de sécurité de l’Onu. En réaction, l’Iran renonce à appliquer le protocole additionnel du Traité de non-prolifération nucléaire signé en décembre 2003. Les Américains n’écartent plus le recours à la force. En mars, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une déclaration (et non une résolution) exigeant de Téhéran la suspension de ses activités d’enrichissement avant fin avril.