Sarraute et robbe-grillet
Tout d’abord, cet essai prend comme principe « ces mouvement indéfinissables qui glissent très rapidement aux limites de notre conscience ; ils sont à l’origine de nos gestes ». Sarraute offre comme unique moyen de les éclairer aux yeux du lecteur, une décomposition des mouvements « à la manière d’un film ralenti » dont le temps est celui d’un présent « démesurément agrandi » Toutefois certains procédés se montraient déjà chez Dostoïevski et chez Kafka.
Tout au long du roman le lecteur éprouve une sensation d’être en train de regarder un film, des fragments se répètent (la scène du mille-pattes). Les mouvements de A… et de Franck apparaissent décomposés « Franck relève les yeux se réglant ensuite sur la direction indiquée … il tourne la tête de l’autre côté ». La description détaillée provoque l’impression de regarder un film ralenti. Le présent agrandi prend sa place à travers le présent de l’indicatif de tous les verbes sauf dans quelques cas qui sont très réduits.
Comme une conséquence de ces mouvement les drames se dévoilent et qui d’après l’écrivaine « se dissimulent derrière les conversations les plus banales, les gestes les plus quotidiens ». Le lecteur et l’auteur doivent focaliser toute leur attention sur ces actions « les pus quotidiennes ». C’est ainsi que le Nouveau