Sarraute tropismes
1. Lecture
2. Analyse détaillée de chaque paragraphe
Dès la première phrase, on ressent la nervosité dans ses attitudes : elle saute de son lit (elle ne se lève pas), ce qui signifie qu’elle se réveille d’un bond, d’un seul coup, elle court (elle ne marche pas), … Cela correspond plus à un robot qu’à un humain.
Elle est âcre, ce qui signifie irritante, piquante, et serrée, donc pas détendue. Elle est également toute chargée de cris, comme une batterie ou de nouveau un robot est chargé d’électricité, ce qui la rend encore moins humaine. Les cris sont son énergie, ainsi que les « scènes », etc. dont elle est aussi chargée. Elle halète de colère. Ce mot est plutôt utilisé pour caractériser un animal. Le mot « fureur » montre qu’elle est enragée.
Elle va de chambre en chambre pour réveiller ses enfants qui ne doivent peut-être pas tous se lever à la même heure. Elle a une routine, des règles. Elle furète, ce qui est plus animal qu’humain. Elle s’active, et elle ne supporte pas que les gens trainent. Tout doit marcher selon ses règles, mais, comme elle n’est pas humaine, ses règles ne conviennent pas aux autres. Il est écrit qu’elle heurte la porte et non, comme nous devrions le dire, à la porte. Cela nous fait penser qu’elle fonce dedans à la place de simplement frapper à la porte.
Elle a tout un horaire, une planification. Dès que quelque chose va de travers, elle le dit.
Tout semble se passer très vite : le déjeuner est servi, puis froid et enfin, après avoir attendu depuis deux heures, glacé. Le tout est expliqué en une seule phrase. De même, il ne se passe que très peu de temps entre le matin, midi (le déjeuner) et 4 heures (le café). Nous, lecteurs, sommes essoufflés en lisant le texte.
Elle accorde beaucoup d’importance au déjeuner ; elle trouve les gens faibles s’ils ne mangent pas leur repas chaud.
Les enfants sont habitués et se plient à ses exigences, font ce qu’elle veut, sinon elle explose comme une machine. Elle trouve insultant qu’on