Les limites à l'exercice du pouvoir royal sous l'Ancien Régime
En effet, compte tenu du passé, il est apparu nécessaire de se servir de la société d’Ancien Régime, qualificatif qui a été donné à la période précédant la Révolution, sur laquelle repose l’absolutisme comme la principale garantie contre toutes dérives arbitraires, les rois étant soumis au respect de la tradition des privilèges. Privilèges, qui justement, par son respect, permet au Roi de rester en place. Le pouvoir royal est un pouvoir propre au roi, à sa fonction.
Notre sujet nous invite donc à se demander quelles sont les limites imposées à l'exercice du pouvoir royal sous l'Ancien Régime ?
Nous verrons donc les limites d'un point de vue théorique (I) puis d'un point de vue institutionnel (II).
I – Les limites dites théoriques.
A – La loi de masculinité ou la loi sallique.
Cette loi de masculinité a été énoncée en 1316 puis renouvelée en 1328, elle signifie que seul un homme peut monter sur le trône. La formation du Pactus Legis Salicae serait issue d'un pacte oral conclu en 350-353 entre les lètes et leurs officiers germano-romains, pacte par lequel les parentèles avaient renoncé à la vengeance au bénéfice des amendes de composition. En 1316, c'est Louis X qui est au pouvoir, et il meurt la même année Il n'a pas de fils, sa femme étant enceinte. Le conseil des juristes et des seigneurs décide d'attendre la naissance de l'enfant, qui est nommé Jean 1er le posthume car il est mort trois jours après sa naissance. L’État, la royauté, est une fonction publique donc en vertu du droit romain, une femme ne peut monter sur le trône de France. C'est la loi qui régente la transmission du pouvoir, très formelle. Le pouvoir ne se transmet que par les mâles, et aux mâles, le plus proche degré en