Sartre, les mots
la comédie de l’écriture
Problématique: l’ironie comme expression de la distance narrateur / personnage dans l’autobiographie
1 - La magie de l’écriture a) l’écriture automatique - Autonomie de la plume -analyse des deux métaphores « feux follets » et « bec d’acier » - Aisance de l’écriture – valeur de l’imparfait de l’indicatif qui exprime ici à la fois l’habitude et l’assurance – la parataxe (phrases brèves et seulement juxtaposées, sans liens logiques) souligne, dans les lignes 4 à 20 et 34-35, la facilité avec laquelle le texte écrit prend forme spontanément. - Cette « implacable sûreté » est celle de l’inspiration, signe de la précocité de l’enfant prodige (lignes 30-38).
b) fonction de l’écriture - L’expression « réalisation de l’imaginaire » (7) doit être prise au sens propre : le réel est dévalué (6) au profit de l’imaginaire réalisé par les signes (=les mots) - Le participe passé « incorporés » (10) montre bien qu’aux yeux de l’enfant le rêve prend « corps » dans l’écriture - L’écriture est alors un processus de transmutation, une alchimie (11-12 puis 34-35)
c) l’émerveillement - L’enfant spectateur (4 ; 34) est saisi d’un trouble « jubilatoire » (2 ; 4) - L’exotisme participe de cet émerveillement (8-9 ; 16-18)
Concl : cette page met donc en scène un enfant prodige émerveillé par son génie « d’auteur original » (28). Guidée par l’inspiration, sa plume semble douée d’une autonomie propre à saisir l’imaginaire pour le fixer dans la réalité de l’écriture. L’enfant, qui n’est pourtant pas naïf, se prend à son propre jeu..
2 – le procès d’une illusion a) l’omniprésence de la voix du narrateur : différents procédés - Le vocabulaire du jugement : « imposture » (2) ; « plagiat délibéré » (21-22) - Les modalisations (3 ; 11 ; 27 ; 35-36) - L’interrogation (27) -