Scène x l'ile aux esclaves - marivaux
Lecteurs s’aperçoivent bien qu’il s’agit d’une scène de dénouement des la distribution de la scène : Euphrosine Cléanthis Arlequin Iphicrate. Il y a une différence dans ce quatuor : les hommes sont déjà réconciliés, en revanche il n’en n’est rien pour les femmes.
- Quelle est la double visée de cette scène de dénouement ?
I) Une scène de conflit.
A – Des réticences de Cléanthis.
B – Son argumentation sous le signe de la rancune.
II) Une scène de réconciliation.
A – Arlequin « professeur » d’humanisme.
B – La métamorphose des personnages.
I) A –
Elle ouvre la scène et semble assez agressive, elle a du mal a quitter son attitude revancharde. Des le début elle utilise un impératif : « laissez moi », terme péjoratif : « gémir », à Iphicrate dans la réplique pour Arlequin : elle est opposée au projet du pardon. Elle est également agressive à l’égard d’Arlequin par une apostrophe directe et sèche : « qu’est ce que cela signifie seigneur Iphicrate », les questions se succèdent. « Je n’ai que faire de » est un mimétisme d’une expression très bourgeoise → c’est elle qui a le pouvoir maintenant.
I) B –
Grande tirade de Cléanthis. L’interjection « Ah ! » montre bien qu’elle est sous l’indignation. « Non » → colère. Questions/réponses. Elle nomme les valets « pauvres gens » et les maîtres les nomment « verres de terre ». Accumulation : « offensés, maltraités, accablés ». Argumentation qui dit que les petits sont humiliés pas les grands. Mise en valeur du manque de valeur de la naissance contrairement au mérite. Elle termine cette argumentation comme elle l’avait commencé avec double impératif : « Estimez-vous, faites les superbes ! Allez, vous devriez rougir de honte »
II) A – Arlequin professeur d’humanisme → didascalie : « tendrement ». Signe d’affection, d’humanité. Arlequin semble retourner à sa situation d’origine et résonne de façon posée et non agressive contrairement à Cléanthis. Il demande pardon à son maître et il se justifie