Se dépouiller de ses métaux
Pour son initiation donc, le postulant est dépouillé des « objets métalliques « qui brillent d’un état trompeur. A l’ouverture des travaux, les frères et sœurs abandonnent leurs métaux à la porte du temple.
Je me souviens alors de cet instant passé dans le cabinet de réflexion et de cet intense recueillement sur moi-même qui m’amenait à penser qu’il faut être « sain de corps et d’esprit » pour accèder au temple.
Je quittais le monde profane, le monde de l’homme matérialiste qui oublie la voûte étoilée au dessus de sa tête et qui a un sens très marqué de l’individualisme.
J’étais « apprentie* de la loge René Descartes. Je renaissais et ressentais l’effet de lumière qui incarne l’éclairage, l’information et la chaleur au sens de la fraternité.
Le degré d’apprenti est très important tant au plan de l’enrichissement qu’au niveau émotionnel Une des grandes richesses est celle de garder le silence. Cet usage qui peut être perçu comme une frustration est en effet une excellente occasion de renforcer ses autres sens. « D’en prendre plein la vue » au noble sens du terme et d’écouter pour mieux penser, aussi bien sa voix intérieure que les sujets débattus.
Mais plutôt que d’observer mes sœurs et frères, et dans le but de m’interdire de porter un quelconque reproche voire jugement sur leur comportement, (comme on pourrait le faire dans le monde profane), j’ai accès mon observation sur leur comportement au sein du fonctionnement organisationnel et j’ai essayé d’apporter, grâce à ma position privilégiée d’ apprentie, une tentative d’analyse face aux divers dysfonctionnements au sein de notre loge, voire conflits et même démissions de frères et sœurs.
Ils auraient pourtant du laisser leurs métaux à l’entrée du temple…
L’homme qui aspire à être libre doit en effet apprendre à se détacher des choses