Sebastien de vaban
Vauban préfigure, par nombre de ses écrits, les philosophes du siècle des Lumières. Comme le souligne Fontenelle dans l'éloge funèbre prononcé devant l'Académie, Vauban a une vision scientifique, sinon mathématique de la réalité et en fait un large usage dans ses activités.
Expert en poliorcétique, il donne au royaume de France « une ceinture de fer » pour faire de la France un pré carré -selon son expression- protégé par une ceinture de citadelles. Il conçoit ou améliore une centaine de places fortes. L'ingénieur n'a pas l'ambition de construire des forteresses inexpugnables, car la stratégie consiste alors à gagner du temps en obligeant l'assaillant à immobiliser des effectifs dix fois supérieurs à ceux de l'assiégé. Il dote la France d'un glacis qui la rend inviolée durant tout le règne de Louis XIV — à l'exception de la citadelle de Lille prise une fois — jusqu'à la fin du xviiie siècle, période où les forteresses sont rendues obsolètes par les progrès de l'artillerie.
La fin de sa vie est marquée par l'affaire de la Dîme Royale : Dans cet essai, distribué sous le manteau malgré l'interdiction de diffuser, Vauban propose un audacieux programme de réforme fiscale pour tenter de résoudre les injustices sociales et les difficultés économiques des « années de misère » (1692-93-94 sont des années de disette alimentaire épouvantables) de la fin du règne du Roi Soleil.
Douze ouvrages de Vauban, regroupés au sein du Réseau des sites majeurs de Vauban, sont classés au Patrimoine mondial de l'UNESCO le 7 juillet 20081,2. Le musée des Plans-reliefs aux Invalides à Paris, contient un nombre important de maquettes et de plans-reliefs de ces