Seco

11428 mots 46 pages
Monnaie et capital dans l’œuvre de Walras
Joanna Bauvert∗

“ On ne peut plus songer à prendre un capital : foncier, personnel ou mobilier, pour monnaie, comme il paraît qu’on l’a fait jadis avec le bétail. ” (Walras, EEPP, p. 469)

Introduction
Une des difficultés majeures de la théorie économique actuelle est de rendre compte de l’existence de la monnaie. Ce n’est pas faute de tentatives1, mais à chaque fois et quelles que soient les théories, ces essais restent insatisfaisants. C’est pourtant une question fondamentale pour une discipline définie le plus souvent comme une science de la quantification des richesses et de leurs allocations. Il est intéressant de revenir à la définition de la monnaie pour comprendre l’origine de ce problème. Depuis Aristote, la monnaie est définie par ses fonctions : elle est unité de compte, intermédiaire des échanges et réserve de valeur. La théorie de l’équilibre général aborde la question de son existence dans le cadre de la théorie des choix : la monnaie est considérée comme un bien particulier qui existe s’il fait l’objet d’une demande, comme n’importe quel autre bien. Cette demande est fondée sur sa définition fonctionnelle et, notamment, sur sa fonction de réserve de valeur. Ainsi, les successeurs de Walras abordent la monnaie à travers son rapport avec le concept de capital. Le terme ‘capital’ s’entend ici au sens général de source de flux de revenus futurs actualisés, ce qui renvoie à la notion d’actif financier. Aussi, la réflexion de D. Gale résume cette position : “ In general equilibrium theory money has one function. It is a store of value. ” (Gale (1982), p.231). Cette approche fait intervenir le rapport entre monnaie et capital de manière essentielle puisqu’il s’agit de l’existence même de la monnaie2. C’est pourquoi, dans cet article, on s’intéresse précisément à ce rapport. On s’interroge sur la position du fondateur de la théorie néoclassique à propos de la monnaie et de son rapport avec le capital. A cette

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