Selon vous, une histoire intéressante suffit-elle à faire un bon roman?
Pour répondre à cette problématique, nous allons démontrer que l’histoire est un élément clef dans l’appréciation d’ un roman, mais nous verrons également que d’autres éléments doivent être apportés par l’écrivain pour captiver le lecteur.
Dans cette première partie, nous allons donc montrer que l'histoire est un élément capital pour que l'on apprécie un roman.
Dans un premier temps, le lecteur apprécie dans le roman l’enchaînement divertissant des aventures. On entend par divertissant, une histoire capable de donner du plaisir au lecteur. Ce peut être le plaisir d’être captivé, d’être tenu en haleine, par une histoire riche en originalité, en rebondissements, en suspens. Mais l’histoire peut aussi être riche en émotions fortes pour le lecteur. Le récit peut ainsi toucher le lecteur dans sa sensibilité. L’ensemble de ces caractéristiques se retrouve dans le roman de Philippe CLAUDEL : Les Âmes grises. Philippe CLAUDEL a construit un roman à la progression dramatique impressionnante. En effet, l’auteur raconte le terrible crime d’une fillette dans le contexte de la Grande guerre. Il y dépeint le tableau saisissant d’une France provinciale plongée dans le cauchemar de la guerre (faits historiques), et construit l’enquête destinée à résoudre le crime de la fillette (suspens digne d’un roman policier).
Dans un second temps, on trouve des personnages variés dans lesquels le lecteur peut se reconnaître. Ces personnages suscitent l’intérêt du lecteur. On peut dire que sans personnages, il n’y a pas de roman. En effet, les personnages participent à la qualité d’un roman. Le lecteur peut tour à tour s’identifier à tel ou tel protagoniste, partager son histoire, envier son destin. Le lecteur pourra apprécier un roman en fonction de ce qu’il aura