Une histoire intéressante suffit-elle à faire un bon roman ?
Une histoire : un récit, une trame dans laquelle vont vivre des personnages, dans laquelle ils vont prendre une épaisseur par le biais de ce qui va leur arriver.
Intéressante : qui va motiver la lecture. Cependant, l’intérêt que nous portons à une histoire, à un roman dépend directement de notre sensibilité, c'est-à-dire de ce qui est constitutif de notre originalité face à l’altérité. Ce qui nous intéresse est ce qui nous motive, et la motivation, c’est à dire la mise en mouvement du sujet dépend directement de ses centres d’intérêts propres. D’où une première difficulté, une histoire peut être intéressante pour moi et pas pour les autres.
Suffit : ce qui suffit est ce qui remplit les conditions nécessaires à…mais ce qui est nécessaire n’est pas forcément suffisant. Nous plaiderons dans le sens qui montrera qu’une histoire intéressante (au moins pour un très large public) est nécessaire pas suffisante à faire un bon roman.
Un bon roman : l’expression est un jugement de valeur qui va prendre racine à différents niveaux. Un roman peut être bon pour moi simple lecteur amateur qui cherche à se distraire et trouve une pleine satisfaction à la lecteur du texte que je qualifie de bon roman. Il peut être qualifié comme tel du fait d’une grande adhésion du public (cas des Harry Potter), le qualificatif de bon demeure un qualificatif provenant du subjectif et de l’universalisation de ce subjectif par addition des particularismes. Finalement, un roman peut être qualifié de bon par un ensemble de spécialistes, critiques littéraires, écrivains et intellectuels en tout genre. A chaque niveau les critères qui vont permettre d’établir la qualité du roman sont différents : dans le premier cas, ces critères sont individuels, j’ai aimé ce roman parce que j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire, le personnage principal me ressemble, agit comme j’aimerais moi-même agir si il n’y avait pas certains codes, certains interdits sociaux