En 1827, Victor Hugo définit la notion de drame romantique dans Préface de Cromwell. Le drame romantique mélange deux styles totalement opposés : la comédie et la tragédie et refuse les règles du théâtre classique. Les Caprices de Marianne d’Alfred de Musset, publié en 1833, est un drame romantique. La pièce de théâtre se déroule à Naples et raconte l’histoire de Coelio, un jeune noble amoureux de Marianne. Mais Marianne est mariée à Claudio, un vieux juge acariâtre et refuse toutes les avances de Coelio qui demande à Octave, son meilleur ami d’aller plaider pour lui auprès de Marianne mais en tombe également amoureux. Coelio, Marianne et Octave formeront donc un véritable triangle amoureux qui causera la perte de l’un d’entre eux. « La tradition française d’analyse littéraire tâche toujours de dégager des leçons, des messages que l’auteur chercherait à adresser à son lecteur. Après la lecture des Caprices de Marianne, quels sens peut-on donner à ce drame ? » Il s’agira donc de se demander quels sont les principaux messages qui se dégagent suite à la lecture de la pièce ? D’abord, nous verrons que les Caprices de Marianne ont une vision pessimiste de l’amour. Puis nous aborderons le thème du double.

Tout d’abord, le message principal des Caprices de Marianne est que l’amour n’est pas compatible avec le bonheur. En effet, dans la pièce, nous avons plusieurs visions différentes de l’amour. Celle de Claudio ou celle de l’amour bourgeois, l’idée est que l’on n’aime pas sa femme mais qu’elle est notre objet. Ainsi, Claudio n’aime pas Marianne mais a tout pouvoir sur elle et elle n’a rien le droit de dire. De plus, pour Claudio, l’honneur passe avant tout et quand il croit que sa femme le trompe –ce qu’il croit dès le début de la pièce – il n’est pas blessé ni jaloux mais se sent déshonoré. Il sera le seul à finir – plus ou moins – heureux. On peut donc dire que le mari l’emporte toujours sur l’amour et que même sans amour on peut finir heureux. La vision de