Situation actuelle de cuba
Origine de cette réforme
Faute d’investissements, les transports se sont dégradés, l’état des logements désastreux, l’alimentation est très chère dans les supermarchés ou sur les marchés paysans libres et la libreta (le carnet de rationnement) ne permet de se nourrir que pendant 10 à 12 jours. Les coupures de courant de plusieurs heures De manière générale, les infrastructures sont en très mauvais état. Cette détérioration des conditions de vie a eu lieu dans un contexte mondial difficile. Pour faire face à la crise, Fidel Castro dut accepter avec réticence des réformes économiques marchandes (légalisation du dollar, autorisation des marchés libres paysans autrefois interdits, activités privées, coopératives dans l’agriculture, investissements étrangers, développement du tourisme, etc.). Ces réformes, bien que limitées, allaient introduire des inégalités très importantes entre les Cubains, opposant ceux n’ayant pas accès au billet vert et ceux y ayant accès grâce aux envois (remesas) de leur famille à l’étranger ou aux retombées du tourisme. Ces inégalités furent très mal supportées même si les Cubains bénéficiaient toujours de la gratuité de la santé et de l’éducation.
Cuba est confronté aujourd’hui à des difficultés conjoncturelles (volatilités des prix des matières 1ere, désastre climatiques, crise financière mondiale et baisse de la croissance) et à des obstacles structurels (forte dépendance aux importation, faible productivité, dualité monétaire, hypercentralisation des pouvoirs).
Ecart générationnel l’écart culturel et politique s’est creusé entre la génération de la Révolution et la majorité de la population, née après 1959. Non seulement la jeunesse n’a pas connu la dictature de Batista, mais elle n’a connu que l’austérité de la « période spéciale »(91), et les conquêtes sociales - éducation et santé gratuites, plein emploi -, sans cesse rappelées par Fidel Castro, ne suffisent pas à répondre à ses aspirations. Elle souhaite