Sociologie des religions
La question religieuse occupe une place quasi-centrale dans les débats publiques et privés, hier, comme aujourd'hui. Cette réalité existe même dans les pays dit « laïques », comme la France qui pratique la séparation de l’Église et l’État depuis plus d'un siècle (1905).
Ce que nous apprenne les intellectuels du monde, c'est qu'il n'existe aucune acceptation du mot « religion », voir même une distinction claire entre « secte », « philosophie » et « religion », universelle.
La géopolitique des religions exige des outils et des définitions. De plus, le classement des religions et même des sectes n'est pas naturel et pose un véritable problème.
Ex : Témoins de Jéhovah, le peuple cham vietnamien, l’église catholique, les musulmans cambodgiens (anciens djinns vénérés, mais pas trois des cinq piliers de l'Islam pratiqués), le maraboutisme...
De plus, apparaît dans les religions, notamment extrême-orientales, des logiques complexes.
Par exemple, au Japon, on n'est pas bouddhiste ou shintoïste, mais bouddhiste par rapport au fait qu'on veut apprivoiser la mort, et shintoïste par rapport aux rites de vie (naissance, mariage).
Les chinois appliquent sensiblement la même logique pour le bouddhisme, le taoïsme (médecine naturelle) et le confusionnisme (vie sociale).
De même, en Birmanie, le culte des nats prédomine, qui se trouve être un mélange d'animisme et de bouddhisme. Cette coexistence pacifiste entre l'animisme et les autres religions apporte un réel problème statistique. En effet, même si les gens sont baptisés, ils vénèrent tout de même leurs anciens dieux, et leurs pratiques traditionnelles dans certains pays. De même pour les africains, qui mélange l'animisme avec l'islam.
Pendant longtemps, être religieux était synonyme d'appartenance sociale, d'intégration sociale. En sociologie, on mesurait l'appartenance d'une religion par celle que l'individu reçoit à la naissance.
Par exemple, alors que l'islam se transmet par le