Sociologie et religions
En ce début de 21e siècle, la situation de l'Eglise catholique en France est très différente de ce qu'elle était un siècle auparavant. Dans une société en recherche permanente de modernité, la transmission de l'héritage chrétien s'avère dés lors difficile. Pour comprendre ce phénomène, Il est aujourd'hui important de prendre en compte l'apport de la sociologie. En cela, dans un premier temps il est intéressant d'observer quelques donnés sociologiques pour ensuite repérer les défis posés à l'Eglise de notre temps.
1) Une Eglise minoritaire
Les relations entre l'Eglise et l'Etat depuis 1905, qu'elles soient d'ailleurs difficiles ou faciles, sont devenues beaucoup moins importantes que la présence de l'Eglise dans la société tout entière. D'autant plus qu'à l'intérieur de l'Eglise, on reconnaît un pluralisme de fait des engagements, des formes de services, des prises de positions politiques. Mais si l'on veut caractériser la relation actuelle de l'Eglise à la société, il n'est pas facile de formuler des jugements catégoriques. Sociologiquement, on suggérera que les catholiques sont passés d'une situation majoritaire à une situation minoritaire. Ainsi, l’État ne dicte plus la religion des gens. La société n’est plus interne à l’Église. D’autre part, une église externe à la société, ce n’est pas bon non plus. Une Église renvoyée à elle-même, c’est un renvoi aux liens des croyants entre eux. Ce n’est pas un lien politique, gouverné par une relation de pouvoir. On parle parfois du pouvoir du pape, de la hiérarchie etc… Mais en fait il y a bien moins de pouvoir qu’il y a cent ans. Les autorités spirituelles n’ont d’autre recours que la foi du croyant et son désir de faire Église. Dans cet environnement, l’héritage chrétien devient alors une notion encombrante. L’occident européen semble ne pas trop savoir qu’en faire et a du mal à situer sa place ou son sens. la culture occidentale notamment en France a du mal à