Soins d'hygiène
A – Généralités
Selon l'état du client, la toilette sera faite au lit, au lavabo ou à la douche.
Il est indispensable de "faire lever" le plus possible afin de préserver la notion d'être humain "homo-érectus". Par ailleurs, la mobilisation est une nécessité physiologique en prévention des problèmes de décubitus, des dégradations corporelles vers une démarche de réadaptation.
Au cours du soin d'hygiène, l'infirmière veille à suivre certains principes fondamentaux propres à préserver la dignité du malade :
- Fermer les portes et les fenêtres et mettre la personne alitée à l'abri des regards.
- Il est préférable, sauf cas infectieux, de ne pas mettre des gants qui sont une barrière entre le soignant et le soigné et ne permettent pas le toucher tendresse si important.
- Il est nécessaire d'annoncer à la personne les gestes que l'on va effectuer pour ne pas la surprendre, éviter qu'elle se sente agressée et pour encourager le dialogue.
- Ne pas faire à sa place ce qu'elle peut faire elle même afin de lui maintenir une activité, entretenir la mémoire procédurale et stimuler ses ressources.
- Ce soin ne doit pas s'accomplir dans le silence, les gestes doivent être doux et enveloppants....il doit révéler à la personne qu'elle est l'objet de toute notre attention.
B - Nouveau concept : la douche au lit
Il est simple et particulièrement intéressant sur le plan du confort et du maintien de la dignité du malade. Il offre une inestimable possibilité de "nurser" la personne mourante : massage tendresse dans une symbolique inhérente à l'eau qui représente la vie ainsi que la communication non verbale soignant/soigné, la dignité et le "prendre soin". C'est une occasion offerte au malade en fin de vie, de "re-sentir" du bien être à travers son corps dégradé, comme une trêve. C'est lui donner l'occasion de réinvestir son corps. C'est réintégrer le schéma corporel mis à mal par la perte de mobilité, la souffrance et la dégradation physique.