Sommes nous fait pour être heureux ?
PROBLEMATIQUE :
A regarder de près l’histoire, il est difficile d’y voir autre chose qu’une longue série de violences et de sacrifices, l’égoïsme des uns exploitant la faiblesse des autres. Croire que la destination de l’homme est le bonheur, c’est donner un sens à l’histoire qui la transcende. S’agit-il d’une lucidité hors-norme ou bien d’une utopie forgée par ceux qui refusent la misère de leur condition ? En effet, si le commun des mortels est voué à éprouver quelques plaisirs et même de grandes et profondes joies, et s’il a la chance de vieillir sans maladie, il n’échappera pas à la souffrance de voir disparaître ceux qu’il aime. Aussi, l’idée d’une satisfaction durable résiste fort peu à l’épreuve des faits. La nature humaine est-elle compatible avec cette idée de bonheur ? Mais le coeur sujet ne porte pas tant sur la possibilité du bonheur que sur la vocation de l’espèce humaine. Y a-t-il un télos, inscrit dans la nature même des choses ? Les difficultés ne sont pas minces : Comment le reconnaître ? A quel signe ou critère ? Quand bien même trouverions-nous ce pour quoi nous sommes faits, il n’est pas encore dit que ce soit le bonheur. Quel peut-être le contenu de ce télos ? A quoi serions-nous destinés ? Pourquoi faire du bonheur le souverain bien ou la fin ultime de notre vie ? Un esprit chagrin, pourrait soutenir que nous sommes faits pour le malheur. Peut-être ne sommes-nous faits pour rien du tout. Nous serions jetés dans l’existence sans en comprendre le sens, mais avec l’angoissant privilège d’être heureux.
Penser que nous sommes voués au bonheur est certes, réconfortant, mais le philosophe ne peut se satisfaire d’une telle idée sans la soumettre à une investigation, qui, à défaut, de révéler le sens ultime de la vie, pourra peut-être, au moins, débusquer quelques sentiers trompeurs et dangereux.
PLANS POSSIBLES :
PLAN 1
I. Première dimension du