Sonnet ronsard
Sonnet de Ronsard.
Sonnets pour Hélène II, XIV
« A l’aller, au parler, au flamber de tes yeux,
Je sens bien, je vois bien que tu es immortelle
La race des humains en essence n’est telle :
Tu es quelque Demon ou quelque Ange des cieux.
Dieu pour favoriser ce monde vicieux,
Te fit tomber en terre, et dessus la plus belle
Et la plus parfaite idée il traça la modelle
De ton corps, dont il fût luy-même envieux.
Quand il fist ton espri, il se pilla soy-meme :
Il print le plus beau feu du Ciel le plus supréme
Pour animer ta masse, ainçois ton beau printemp.
Hommes, qui la voyez de tant d’honneurs pourveue,
Tandis qu’elle est çà bas, soulez-en votre veue.
Tout ce qui est parfait ne dure pas long temps. »
Rappel méthode :
Commentaire composé et pas de commentaire thématique, partir de l’écriture du texte.
Intro :
-situer le passage (pour en comprendre les enjeux)
-problématique
-plan
Faire apparaître les titres des parties et des sous-parties
Epreuve de 2h donc pas de brouillon rédigé
Guider le lecteur= discours persuasif, être pédagogue= tête de chaque partie : les transitions.
Ne citer qu’un ou deux exemples pour une idée : problème de temps donc juste une illustration. Numéro de ligne/vers entre parenthèse.
Introduction :
Situation générique : sonnet qui appartient au genre précis et codifié de la poésie amoureuse de la Renaissance (car forte intertextualité pétrarquiste). Sonnet en alexandrins : originalité pour époque de Ronsard, à l’époque le mètre classique= décasyllabe (4-6 ou 6-4), l’alexandrin commence à peine à se diffuser.
Problématique : tension énonciative très forte : adresse à la Dame dans les premiers quatrains et premier tercet + changement de facture énonciative : apostrophe aux « Hommes » (dernier tercet) personne 2/personne 3 pour la Dame. Interrogez ce basculement énonciatif.
Plan : I- De l’épidictique à l’énonciatif II- Argumentation et implicite
[Remarque : plan