Souffrance en france
Le chapitre 7 met en exergue les difficultés liées aux stratégies de défense elles mêmes. La souffrance au travail ne découle pas directement du travail mais des défenses que les individus et les collectifs doivent mettre en place pour palier à son organisation et accepter l’inacceptable.
Christophe Dejours, psychiatre, psychanalyste a travaillé d’abord du côté de la psychopathologie du travail. C’est en recherchant les maladies mentales induites par le travail qu’il fonde une nouvelle discipline en psychologie du travail qui est la psycho dynamique du travail. Celle-ci tente de comprendre comment font la plupart des hommes et des femmes qui travaillent, pour ne pas devenir fous. On ne cherche plus les maladies mentales liées au travail mais comment, quelles défenses, les gens mettent en place pour supporter le travail et rester « normal ».
Danièle Kergoat et Hélena Hirata reprochent à la psycho dynamique du travail d’axer sa réflexion principalement du point de vue masculin. Nous tenterons donc ici de réfléchir sur la place de la femme dans le monde du travail et sur les défenses qu’elle utilise pour supporter les souffrances générées par le mal décrit par Dejours ; mais aussi, nous le verrons, par la difficulté pour elle de se construire une identité.
Le mal au travail tel que le définie Christophe Dejours est généré par la peur. La peur d’être licencié, remplacé, rejeté, exclu, de mal faire, de ne pas être à la hauteur, la peur des risques encourus dans le travail comme dans les usines de pétrochimie, etc. Ces peurs