Souffrance en france
Notes de Josiane Reymond sur le livre de Christophe Dejours. C.DEJOURS est psychiatre, psychanalyste, fondateur de la psycho dynamique du travail. C’est un chercheur, un spécialiste de la question du travail. La clinique du travail a démarré après la seconde guerre mondiale en France. On cherchait à identifier les processus en cause dans les affections mentales liées au travail. En 93 C.DEJOURS propose une nouvelle théorie : la psycho dynamique du travail. Il cherche à comprendre comment les individus luttent pour maintenir leur équilibre mental malgré les contraintes des conditions de travail de plus en plus lourdes et intenables. C.DEJOURS développe une idée fondatrice : Par le travail, il se joue quelque chose d’important par rapport à la construction de l’identité. Travailler c’est faire l’expérience de ce qui résiste, de ce qui ne marche pas, c’est le travail vivant, d’invention. C.DEJOURS parle de la centralité du travail. Le travail est une production qui demande de développer des compétences, de la créativité, d’élaborer sans cesse des stratégies pour faire face à la confrontation au réel, pour résoudre les problèmes. Le travail c’est aussi l’apprentissage de la coopération, de la confrontation, de l’affirmation de soi, l’apprentissage du vivre ensemble. Le travail est donc déterminant dans l’évolution de l’individu et des rapports humains, ces apprentissages rayonnent sur l’ensemble de notre organisation collective, sur la société toute entière. Le travail peut être facteur d’accomplissement de soi et d’émancipation. Mais le travail peut aussi produire le pire. L’organisation du travail est toujours un lieu d’apprentissage ou de désertion des espaces politiques. « Souffrance en France, la banalisation de l’injustice sociale » explique comment les nouvelles formes d’organisations du travail dans nos systèmes de gouvernement néolibéraux ont des effets dévastateurs sur notre