Souffrance et Beauté en Poésie

1996 mots 8 pages
Faut il penser avec Du Bellay que la souffrance est le garant de la beauté de l’œuvre et de son pouvoir de transfiguration du réel ?

« En poésie, c’est la souffrance qui est féconde » écrit le romancier André Mathieu dans Nathalie. A travers cette citation il semble que la souffrance soit une grande source d’inspiration pour les poètes. La vie n’est, en effet, pas totalement réjouissante car même si parfois en contact avec le bonheur, des douleurs et détresses reprennent souvent le dessus, contre notre gré comme le montre les déceptions amoureuses ou le deuil. De plus Du Bellay renforce ce point de vue

« Je ne chante, je pleure mes ennuis,
Ou , pour le dire mieux, en pleurant je les chante,
Si bien qu’en les chantant, souvent je les enchante … »

La douleur semble alors véritablement garantir la beauté poétique et sa transfiguration du réel. Mais l’expression du désespoir est-ce pour autant le seul critère pour définir la beauté d’une œuvre ? Sur quoi se fonde réellement la poésie pour affirmer sa beauté et sa faculté de transfigurer le vécu ?
Voyons donc comment la souffrance se montre comme véritable moteur de l’ecriture poétique puis nous constaterons néanmoins que d’autres thèmes sont essentiels à la poésie et enfin nous serons confronté au fait que finalement le garant ultime de la motivation poétique pourrait être la poésie en elle-même

I/ La souffrance : Moteur de l’écriture poétique

1/La souffrance, une inspiration ancienne
L’évocation de la souffrance en poésie ne date pas d’hier. En effet, La poésie occidentale trouve ses racines dans la culture grecque. Plus précisement, le genre lyrique vient des poètes de l'Antiquité qui chantaient leurs poèmes avec une lyre. l'adjectif « lyrique » renvoie d’ailleurs au « chant » de l'âme, c'est-à-dire à l'expression des sentiments. La mythologie semblait alors déjà associer la poésie à l’exposition de nos émotions dont celle récurrente, la souffrance: Orphée, premier poète de

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