Sous partie rédigée "le réalisme apparent de flaubert", en rapport avec la lettre rédigée de emma pour rodolphe, dans madame bovary
B) Le réalisme apparent de Flaubert
En opposition au lyrisme poétique de la lettre, Flaubert introduit le réalisme par des ruptures incessantes au style lyrique. Dans cet extrait, nous constatons en première lecture ces ruptures grâce à l'utilisation de sauts de ligne, guillemets ; le récit apparaît plus haché et traduit l'idée de coupure. Une opposition se crée entre les phrases courtes et saccadées du réalisme et les phrases longues et harmonieuses du lyrisme. Le réel est traduit dans le registre du langage courant de l'époque volontairement choisi par l'auteur. Le lecteur a l'impression d'être balloté d'un univers à l'autre. Ces brèves phrases nous font revenir brutalement à la réalité de Rodolphe. Ses pensées sont traduites différemment dans la réalité ou dans la lettre. L'opposition réelle entre ce que Rodolphe dit et ce qu'il pense révèle un contraste noir/blanc. Le texte est ancré dans la réalité et dans le temps. Il évoque un début « commençons » (l.1), différentes pauses «Il relut sa lettre. Elle lui parut bonne. » et une fin « Après quoi, il fuma trois pipes et s'alla coucher ». D'autre part, des sauts dans le temps rythment l'extrait du roman. Les retours vers le passé « Pourquoi étiez-vous si belle ? », le présent « Voilà un mot qui fait toujours de l'effet » et les visions futures « Vous alliez confiante et folle, croyant au bonheur, à l'avenir... » témoignent de cette idée. Les exclamations et les interrogations montrent les réactions de Rodolphe et donnent un certain rythme au récit. Celui-ci raisonne mathématiquement dans le but de se justifier en permanence; « Je ne veux pas faire le malheur... J'agis dans son intérêt, donc je suis honnête ». Il recherche constamment les arguments les plus explicites, pointus, ce qui accentue le réalisme du