Spleen
Analyse du Spleen de Baudelaire 1
Introduction
Le spleen est le grand mal qui préoccupe les Romantiques. Il renvoie au mal-être causé par la condition humaine, sorte de fatalité propre à l'homme et à la vie. L'homme est étouffé par le monde qui l'entoure, et s'engouffre. Le mot « spleen » si fondamental dans les Fleurs du Mal, est un mot anglais qui signifie originellement « la rate » et qui en est venu à désigner un état de mélancolie profonde voire morbide. Quel rapport ? Les Anciens croyaient que la mélancolie était provoquée par un excès de fluide corporel, la bile noire, produit par la rate Si on lit ce poème linéairement, on distingue trois parties :
I) La montée de la crise.
A) Les quatre premiers quatrains développent une seul phrase qui progresse avec trois subordonnées (3 quand) et aboutit à un paroxysme dans la proposition principale. L'anaphore quand (répété 3 fois) rythme cette progression. Par ailleurs les coordinations "et qui" (v. 3-11) les enjambements continuels, tout cela donne l'impression d'un mouvement lent et enchaîné inexorablement.
II - État de crise
Le quatrième quatrain tranche ; il est l'annonce d'un état de crise. Face à l'absence de toute réaction de l'homme, on décide de le sortir de son état léthargique en éveillant ses sens : auditifs (" cloches ", " hurlements ") et visuels (" esprits errants "). La douleur est alors plus forte que jamais (" hurlement ") plus elle devient moins vigoureuse (elle n'est plus qu'un gémissement), comme si l'homme renonçait. L'espoir (" vers le ciel ") s'éteint.
III Apogée de la crise :
La crise atteint ici son apogée, et nous voyons un apocalypse naissant, et l'effondrement des valeurs du poète.
1. L'apocalypse :
Cet apocalpse se structure en 2 temps : - le temps sonore : le poète recherche ici la cacophonie par de très divers sons désaccordés. Le hiatus entre autres est synonyme de laideur,