Stade foetal
Dans notre société occidentale actuelle, l’âge d’un enfant n’est pris en compte qu’à partir du jour de sa naissance. En effet, un enfant a neuf mois, neuf mois après l’accouchement. Seulement, dans d’autres sociétés, d’autres cultures ou bien dans d’autres courants de pensées, l’enfant (lorsqu’il naît à terme) a déjà neuf mois le jour de sa venue au monde. Ce mode de pensée vient à défendre le fait que la vie commence dès la conception.
Aujourd’hui, même si la science ne le reconnaît pas officiellement, on commence à s’ouvrir à l’idée qu’il y a « une vie avant la vie »[1].
Françoise Dolto dit un jour : « Il n’est jamais trop tôt pour parler à un être humain. C’est un être de parole, dès la vie fœtale... ».[2] Elle souleva donc l’hypothèse que le fœtus est déjà doué de perceptions et que la vie intra-utérine a donc toute son importance pour sa vie future.
Dans ce cadre, le fœtus peut être considéré comme une personne sensible à toutes les émotions et sensations qui lui parviennent de l’extérieur ou de sa mère.
Reconnaître au fœtus la capacité de perception c’est aussi reconnaître qu’il a une vie psychique. Partant de ce constat, les éléments de la période intra-utérine participent, façonnent et influencent les fondements de la personnalité future. On parle de « mémoire émotionnelle archaïque »[3]. En effet, le fœtus enregistre et inscrit en lui les souffrances et le bien-être de sa vie prénatale. Ce phénomène a donc toute son importance dans son développement extra-utérin futur. L’enfant naît déjà avec un bagage émotionnel composé des perceptions, des sentiments et des émotions.
Lorsque la « mémoire émotionnelle archaïque » est soumise à un moment douloureux insoutenable dans la vie prénatale, elle fait appel au refoulement pour « anesthésier » ce sentiment. Après la naissance, l’inconscient essaie de s’exprimer et on voit apparaître chez l’enfant, névroses, troubles