Marie-Henry Beyle, dit Stendahl, est un écrivain français réaliste du XIXème siècle. C’est un auteur connus pour la sécheresse délibéré de son style et sa finesse d’analyse, ses deux plus grand succès sont Le rouge et le noir écrit en 1830 et l’œuvre dont nous allons à présent faire l’étude, La chartreuse de Parme, écrit en 1839. Le réalisme est un courant artistique en réaction contre l’idéalisme et le lyrisme du romantisme, ce mouvement à pour principes la reproduction, la plus fidèle possible de la réalité. Le romancier réaliste est aussi souvent comparable au savant, il applique les méthodes des sciences de l’observation, et de la philosophie positiviste. On compte également parmi les auteurs réaliste de l’époque Balzac ou encore Flaubert.
La scène du chapitre 22 se déroule dans la citadelle de Parme, en Italie. Grâce à l’aide qui lui à apporté par sa tante, Fabrice parvient à s’évader de la prison dans laquelle il est emprisonné depuis neuf mois.
Mais qui est réellement Fabrice ? Es que le fait qu’il se soit échappé de prison fait de lui un héros ? C’est à ces questions que nous allons nous efforcer de répondre au cours de l’étude, pour cela nous travaillerons sur les différentes façons dont le narrateur nous fait saisir les pensées de Fabrice pour ensuite dans une seconde partie analyser plus précisément le portrait du héros qui se dégage de ce personnage.

1/ Les différentes façons dont le narrateur nous fait saisir les pensées de Fabrice

Nous avons ici une énonciation complexe mêlant plusieurs types de discours rapportés et de focalisations.

a) Le narrateur omniscient « traditionnel » :

Il sait tous des pensées des personnages et les livre aux lecteurs à la troisième personne du singulier « il pensa un instant à Clélia / Il sentit tout à coups ses bras / il s’endormit quelques minutes au point de ne plus savoir / Enfin il se mit à descendre cette étonnante hauteur / etc… ».

b) le narrateur rapporte les propos et les pensées du personnage