Stratégie de sortie du sous-développement au Brésil, de 1945 aux années 1970

L'exceptionnelle croissance de la période ultérieure au second conflit mondial a modifié considérablement le fonctionnement de l'économie mondiale avec l'arrivée de pays dits "sous-développés" sur la scène internationale. Aujourd'hui, le Brésil est l'un de ces anciens pays et fait parti de ceux dits "émergents", c'est-à-dire qui ont réussi à réduire considérablement leur retard face aux grands pays industrialisés de la Triade. Même si leurs enjeux sont encore différents que ceux de ces derniers, leur influence sur la scène internationale n'est pas à négliger grâce entre autre à leur présence à l'ONU ou encore à la création d'organisations régionales aujourd'hui en lien direct avec les grandes puissances. Quant au Brésil, qui a su se faire une place sur le continent qui abrite la première puissance mondiale, cette sortie du sous-développement fût une période à rebondissements. Malgré des atouts conséquents visant une sortie du sous-développement – ressources naturelles abondantes (fer, pétrole, bois), industrialisation en partie déjà réalisée, croissance forte dès la sortie de guerre, main d'œuvre importante, les classes dirigeantes culturellement très intégrées au monde occidental montrent que le pays ne se considère déjà plus comme un pays "en retard" – la volonté du gouvernement de concurrencer les grandes puissances est ralentie par de nombreuses contraintes : société injuste par trop de hiérarchie sociale et en 1960, 1% des propriétaires possèdent 45% des terres ; à cela s'ajoute un analphabétisme élevé et un enseignement encore trop faible, et le pays est politiquement instable après le coup d'Etat de Vargas en 1930 et sa dictature qui a suivi. Au final, après une longue période de colonisation subie, le Brésil, tout comme ses homologues latino-américains, possède des composantes essentielles, tant culturelles que socio-économiques et géographiques. Cette mise en avant sera sans