La baisse de la natalité effective depuis le XVIII ème siècle combiné à la hausse de l’espérance de vie( avec un avantage pour les femmes qui vivent en moyenne sept ans de plus que les hommes) a provoqué très tôt la diminution de la proportion des jeunes et à l’augmentation de la proportion des personnes âgées. La population française a donc connue, de ce fait, un vieillissement prématuré. Dans la France actuelle, les groupements de population ne sont pas homogènes, ils diffèrent notamment par leurs structures (âges et sexes). Cette diversité est tout autant un effet du passé (guerre) que le résultat de mouvements récents. Pour la France, comme pour l’ensemble des sociétés occidentales, (ayant achevé leur transition démographique au XIXe siècle) le vieillissement de la population n’est pas un fait nouveau, mais il devient très important par son ampleur, par l’originalité des problèmes qu’il pose et par ses grandes variations spatiales (plus de personnes âgées dans le sud et dans le sud-ouest). L’un de ces problèmes touchant au vieillissement de la population se trouve dans le système de financement des retraites utilisé par la France : les retraites sont payées par les actifs du moment. La masse des pensions dépend donc strictement de l’effectif des actifs et de l’effort que ceux-ci sont en mesure de consentir. D’ailleurs c’est essentiellement ce qui, dernièrement, a abouti au recul de l’âge légal de la retraite à 62 ans (raisonnable eu égard à l’augmentation de l’espérance de vie) afin d’éviter à l’avenir de réels dysfonctionnements dans le système de retraite par