Stylo plume
Inventé en 1827 par Petrache Poenaru, un ingénieur roumain, le stylo-plume a longtemps été sujet à des problèmes d'écoulement d'encre. À la fin du XIXe siècle (brevet déposé le 12 février 1884), Lewis Edson Waterman (1837-1901), alors agent d'assurance, trouva enfin la solution qui permettait le dépôt d'une goutte d'encre sur la pointe de la plume sans un écoulement trop intense. Utilisant la capillarité, il remplaça l'unique canal d'alimentation en encre utilisé jusqu'alors par une série de canaux parallèles rendant ainsi le débit plus régulier. Ainsi, le premier stylo-plume de Waterman fut baptisé The Regular.
Après une éclipse à partir du milieu des années 1950, en raison de l'avènement du stylo à bille, on assiste depuis quelques années à une certaine renaissance de l'utilisation du stylo-plume — maintenant fabriqué en bois — dans les pays anglo-saxons ou en Italie, notamment par le fait des milieux de collectionneurs d'objets d'écriture, ainsi qu'en Extrême-Orient, région de forte tradition calligraphique.
Dynamique graphologique
Couramment employé, il a pour qualité de forger l'écriture. Contrairement à certains autres outils qui permettent une écriture molle (tel le stylo-bille), le stylo plume limite la direction et l'angle d'attaque de la pointe avec la feuille.
Caractéristiques de rechargeabilité de l'encre
Ce système d'écriture présente l'avantage, par rapport à la plupart des outils d'écriture actuellement commercialisés, d'être aisément rechargeable :
soit grâce à un réservoir associé à un système de remplissage, soit grâce à de petites cartouches d'encre (inventées elles-aussi par Waterman), soit grâce à un "convertisseur", cartouche spéciale associée à un système de remplissage, ... soit, pour les bricoleurs, grâce à une seringue avec laquelle on remplira la cartouche lorsqu'elle sera vide.
Pour une grande partie, ces encres (surtout l'encre bleue) sont maintenant effaçables.