Suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience
Dans cette interrogation, le concept de responsabilité est associé au concept de conscience ; plus précisément on questionne la responsabilité d’un individu (soi-même) lorsqu’il est dans un état moral de non conscience. En effet, l’expression « ce dont je n’ai pas conscience » désigne toute action qui a lieu sans que « je » en sois consciencieusement informé : un automobiliste sur une route quelconque est en excès de vitesse sans que j’en sois informé, je n’en ai pas conscience. Cependant, si ce même automobiliste me double à une allure excessive, je suis conscient de son allure excessive. Imaginons alors qu’il cause un accident. On peut alors questionner ma responsabilité sur cet accident. La conscience joue alors un rôle primordial. C’est la faculté qui nous permet d’entrer en contact avec le monde et nous-mêmes. C’est une réceptivité à ce qui nous entoure. C’est elle qui nous peut impliquer alors notre responsabilité. Mais l’implique-t-elle toujours ? Et peut-on influencer notre conscience ? Nous préciserons dans un premier temps le concept de conscience, ensuite nous analyserons notre responsabilité dans un état de non conscience et enfin se demander si l’on peut se rendre consciemment inconscient
Nous devons tout d’abord expliciter ce concept de conscience. Tout ce dont je suis informé est-il du domaine de la conscience, ou peut-il être considéré comme de l’inconscience. Si tel est le cas, que l’on considère comme de l’inconscience ce dont on est informé sans que l’on puisse intervenir, cela généralise la question. Pour reprendre l’exemple ci-dessus : l’automobiliste roulait trop vite, je le savais, je n’ai rien pu faire, il a par la suite, du fait de sa vitesse excessive, causé la mort d’individus dans un accident ; doit-on considérer cette situation comme de l’inconscience ou doit-on la situer dans le domaine du conscient ? On peut suggérer, pour apporter un élément de réponse que le