FRANÇAIS : SUJET D’INVENTION

Sujet : débat entre deux personnes, l’une favorable à la réécriture, l’autre fortement opposée.

Lorsqu’elle entra dans le CDI de son lycée, il y régnait un silence d’or. Marie chercha son amie du regard, qu’elle aperçue, entourée de nombreuses feuilles raturées et d’un énorme classeur ouvert.

« Suze, lui murmura-t-elle en s’asseyant, tu travailles trop. Regarde-toi, on dirait que tu n’as pas dormi depuis trois jours… »

-Tu as presque raison. Notre professeur de français nous a donné une dissertation à faire et je n’y comprends rien. Je connais mon cours, mais là, rien à faire, ça bloque.

-Je peux peut-être t’aider, non ? Bon ok, mon domaine est plutôt l’économie et le social, mais j’ai de bonnes notes en français.

-Justement, on est en train de faire une séquence spécifique aux L, ça m’étonnerait que tu y comprennes grand-chose.

-Lis moi quand même ton sujet, on ne sait jamais.

-« « Inventer, c’est se ressouvenir », écrit Nerval. En vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés ou sur vos lectures personnelles, vous montrerez en quoi cette citation peut s’appliquer aux réécritures. » Pour faire simple, l’on nous demande si tout ce que l’on invente n’est qu’une simple réécriture ou si c’est quelque chose de plus fort.

-Les réécritures ? C’est ça le sujet de votre séquence ? Vous étudiez des vulgaires copies ? Mais c’est stupide ! Et ça n’a aucun intérêt !

-C’est là que tu te trompes ! C’est vraiment intéressant. Cela permet de nous montrer un texte, un personnage ou autre sous un nouvel angle.

-Un nouvel angle ?, répliqua Marie, indignée. Il n’y a juste aucune imagination de l’auteur, il remplace seulement certains mots par d’autres. T’appelle ça de l’imagination, toi ? Attends, maintenant qu’on en parle, je me souviens qu’on a étudié « Le Chêne et le Roseau » pour la séquence sur la poésie. Celle de La Fontaine, bien sûr … Mais