Cette question laisse à supposer que « la conscience définit l’homme », mais en fonction de la réponse, par exemple, si on démontre que l’inconscient peut également définir l’homme, alors ce présupposé ne sera plus fondé. Par contre, si l’on démontre que l’inconscient ne définit pas l’homme, alors faut-il en conclure que l’homme est toujours conscient ?
La réponse à notre question est loin d’être évidente et nous laisse à réfléchir sur une part de conscience et d’inconscience variable chez chaque homme. C’est cette variation justement qui définit chaque homme et fait que chacun est différent.

Le conscient peut se définir plus facilement car déjà le fait de se poser la question : « Qu’est-ce que le conscient ? » c’est déjà s’adresser à soi-même et c’est notre propre conscience qui pose la question et qui y répond. Donc ce n’est qu’un homme conscient qui peut s’adresser à lui-même. Reste à savoir comment cette conscience réfléchie de soi-même peut conduire l’homme à découvrir que c’est précisément sa conscience qui le définit. C’est en tout cas le résultat de la médiation cartésienne que d’avoir définit l’homme par la conscience. La conscience est ce qui caractérise l’homme, l’homme contrairement aux choses de la nature a une double existence, il existe, d’une part, au même titre que les choses, mais d’autre part, il existe aussi pour soi, il se contemple, il se représente à lui-même et se rend compte de ce qu’il vit.
Ce qu’on appelle la conscience, c’est donc cette capacité qui est en nous, qui nous accompagne quotidiennement depuis notre sortie du sommeil le matin jusqu’à notre endormissement le soir. Ce sont les pertes de conscience, ses intermittences qui nous signalent son existence comme la somnolence, la distraction, les automatismes, le sommeil, le coma et finalement la mort.
On distingue deux types de conscience : la conscience immédiate qui est notre relation au monde et à ce qui nous entoure puis la conscience réfléchie. La conscience réfléchie