2) Le surréalisme et le surnaturalisme

Le mouvement le plus important de l’entre-deux-guerres, marqué par une véritable révolution artistique, est sans aucun doute le Surréalisme. Lié au mouvement littéraire né en 1924 avec la publication du « manifeste surréaliste » d’André Breton, ce mouvement artistique essentiellement parisien s’étend dans d’autres pays. Il s’étend à toutes les formes d’arts : sculpture, peinture, littérature, photographie… Le surréalisme cherche à traduire la pensée en la libérant des contraintes de la raison, de la morale et de l’esthétique. L’inconscient et le rêve y sont omniprésents. Il appelle le monde de l’inconscient à se révéler par l’entremise de l’art ! Mais ils inspirent également d’artistes et de courants ayant déjà exploré l’univers du rêve et du fantastique avant eux : Jérôme Bosch, Giuseppe Arcimboldo, les préraphaélites anglais, etc.

Le mouvement surréaliste repose donc sur la volonté de libérer l'homme des morales qui le contraignent et des académismes qui l'empêchent d'agir, c'est-à-dire nuisent à la force créatrice. Souvent, les écrivains surréalistes se libèrent de la contrainte du sens dans leurs productions littéraires ; c'est ainsi que le groupe surréaliste s'adonnait au jeu du « cadavre exquis », jeu qui consiste à écrire des phrases « au hasard, chaque participant donnant un seul élément de phrase [...] sans connaître les autres ».
Les œuvres surréalistes échappent « a priori » à toute analyse puisqu’elles se veulent la figuration de rêves, d’hallucinations, d’obsessions. L’absurde, le monstrueux, le grotesque, les associations les plus inattendues, les contradictions, les représentations équivoques et confuses constituent l’arsenal surréaliste. Les résultats sont variés. Les artistes sondent l’inconscient. Les paysages oniriques englobent des détails d’un réalisme