Synthèse sur les fleurs du mal de baudelaire
SPLEEN ET IDÉAL
LA FEMME
Les caractéristiques du SPLEEN sont les suivantes :
- le noir et tous les éléments nocturnes (poèmes « Spleen »);
- la sensation d’étouffement, d’enfermement (« Spleen LXII »);
- l’ennui, état d’abattement profond caractérisé par le sentiment de vide de la conscience et du monde qui nous entoure (« Au Lecteur », « L’Ennemi ») ;
- le sentiment d’extrême solitude, d’isolement (poèmes « Spleen »)
- la pluie, le brouillard, les nuages (« Spleen LX, LXI, LXII») ;
- toutes les figures mythologiques ou bibliques de damnés, tous les exclus de l’histoire ou des légendes (« Au Lecteur ») ;
- la conscience du temps qui passe qui rend la mort plus proche (« Une charogne », « L’Ennemi »)
- la chute, se sentir happé vers les profondeurs, le gouffre (« L’Homme et la mer », « De Profundis clamavi »).
Heureusement, pas de spleen sans idéal car l’épaisseur du spleen n’est heureusement pas sans faille. Parfois, au milieu de la noirceur d’un décor ou de la détresse d’un moment, étincellent soudain les lumières de ce que Baudelaire nomme « l’Idéal », marqué par l’Espoir et le Bien. Le spleen serait donc un mouvement vertigineux, une chute vers les profondeurs, qui répondrait de manière simultanée et paradoxale à un mouvement inverse d’envol et d’élévation. Jamais vraiment présent ou palpable, il est de l’ordre du souvenir ou de l’imaginaire plus que de celui des réalités concrètes.
L’IDÉAL, quant à lui, est un mouvement d’élévation au-dessus du monde et de soi-même (« Elévation », « La Beauté »). Il suggère un état de sérénité et d’apaisement (« La Vie antérieure », « Parfum exotique », « La Musique », « La Pipe », « L’Invitation au voyage »…). Alors que le spleen est lié à la durée, à un temps étiré à l’extrême, l’idéal en revanche s’associe à l’instant, instant saisi par le regard (« A une passante »), ou bien associé au passé (« La Vie antérieure », « Le Balcon »), comme semble l’être l’enfance (« Moesta et errabunda »). Les