Synthèse corpus
Le texte de La Bruyère est une collection de maximes. La maxime, comme l'apologue, se prêtent aisément à une approche théorique et générale. Dans ce texte, l'universalité de l'amour est soulignée par l'énonciation collective, avec des expressions telles que « celles qui ne nous ménagent en rien » (l.10). L'auteur se coule dans la catégorie des hommes (par opposition aux femmes). Ses réflexions ont une portée générale, on remarque l'emploi du pronom indéfini « on », du présent de vérité générale, d'infinitifs qui dispensent de tous sujet précis, comme « cesser d'aimer » et des singuliers à valeur universelle, « l'homme » et « le cœur ». La maxime a pour but l'analyse de l'amour comme réalité universelle. L'enseignement qu'en retire le lecteur est théorique, mais il est facilement transposable aux cas particuliers, en vertu de la croyance des classiques dans l'universalité de la nature humaine.
Le texte de La Fontaine est un apologue et plus spécifiquement une fable. Cette fable présente une approche différente à celle de La Bruyère. Elle est fondée sur un thème traditionnel qu'est la question de l'analogie entre l'amour et la folie, mais le choix de l'allégorie et de la mythologie lui apporte une valeur universelle et intemporelle. Les Dieux antiques comme « Vénus, « Jupiter » et « Némésis » sont convoqués comme garants de l'intemporalité du propos. On trouve également un autre dogme de l'esthétique classique, celui de l'imitation. Néanmoins, les