Synthèse de la fluorescéine
L'hydrologie souterraine ou hydrogéologie étudie les ressources en eau du sous-sol, leur captage, leur protection et leur renouvellement. L’hydrogéologie a donc pour mission de répondre à deux questions essentielles : - quel est le devenir de l'eau des pluies ? - quelle est la provenance de l'eau des rivières ? Globalement, les processus régissant la génération des écoulements sont encore mal connu du fait que les réponses à ces deux questions sont multiples. En hydrogéologie, pour déterminer le cheminement de l'eau, il est possible de recourir à des traceurs chimiques naturels ou artificiels.
Les traceurs chimiques :
Le traçage constitue un outil précieux pour la détermination des systèmes d’écoulement et la caractérisation des processus de mobilité des solutés dans les eaux souterraines. Ceux-ci offrent la possibilité d'étudier sur l'objet lui-même certains aspects de l’écoulement et du transport en milieu souterrain. L’idée de base des techniques de traçage est simple : l’eau est marquée à l’aide d’un traceur artificiel (tel que la rhodamine ou la fluorescéine) ou naturel (spores de lycopodium), ce qui permet de suivre et d’étudier son déplacement.
COOH
COOH
COOH
CH3 CH3
N
O
N
CH3
HO O O
CH3
rhodamine WT
fluorescéine
Un essai de traçage, en milieu souterrain, consiste donc à injecter un traceur en un point de l’aquifère (perte, puits,…) et à mesurer l'évolution de la concentration de ce traceur dans l'eau en un point de prélèvement (puits, source, résurgence) au cours du temps. La réalisation d’essais de traçage en eau souterraine permet, par exemple, d’acquérir les informations nécessaires pour : - déterminer la vitesse d’écoulement de l’eau souterraine ; - vérifier ou mettre en évidence les liaisons hydrauliques entre différents points d’un milieu aquifère. Les traceurs artificiels fluorescents (rhodamine, fluorescéine) sont bien adaptés pour suivre le trajet de l'eau dans le sol en