Systeme des nations unies au benin
Il reste que pour atteindre les objectifs stratégiques énumérés ci-dessus, bien de contraintes restent à lever. Il s’agit notamment de contraintes structurelles liées à la rigidité de l’appareil de production, à la structure de la production, à la faiblesse des investissements et de la diversification des exportations, enfin à la mal gouvernance.
Ainsi, la rigidité de l'appareil de production se caractérise en particulier dans le secteur primaire par une spécialisation de la production, la faiblesse du financement et l'obsolescence des outils, des infrastructures et des méthodes de production. Par ailleurs, les secteurs de production ne sont pas suffisamment intégrés les uns aux autres. En effet, le secteur industriel utilise très peu de biens produits localement comme inputs. D’une manière générale, les secteurs productifs entretiennent des rapports beaucoup plus étroits avec l’extérieur que les différents maillons de l’économie nationale. Ces spécificités ajoutées à la faible diversification de l’industrie de transformation, ont pour résultat la faiblesse des relations entre l’industrie et le secteur agricole, ce qui réduit leurs contributions à la croissance du PIB.
La rigidité de la structure de la production est caractérisée par la prédominance des secteurs tertiaire et primaire et par le caractère quasi embryonnaire du secteur secondaire. En effet, depuis les années 90 où l’économie béninoise a renoué avec la croissance, les secteurs tertiaire et primaire ont généralement représenté environ 52 % et 35 % du PIB contre 13 % pour le secteur secondaire. Si une telle structuration de la production est à mettre en rapport avec le potentiel agricole, la position géographique du Bénin et la propension des opérateurs économiques béninois aux activités commerciales, elle traduit surtout la faiblesse des investissements productifs.
Nonobstant une amélioration du taux d’investissement qui est passé