Système de change et stabilisation macro économique
Le 1er janvier 2011, l’Estonie est devenu le dernier pays a entré dans la zone européenne, montrant par la même que l’appartenance à un système de change fixe, même pour un petit pays, avait un intérêt pour l’équilibre économique.
Depuis la mise en place de l’euro depuis 1999 et la mise en circulation de cette monnaie, le débat des économistes entre changes fixes et changes flexibles est devenu de l’ordre du débat public qui concerne les citoyens, cad les électeurs. Dans ce contexte, les 20 années précédentes, dominées par le flottement de la monnaie principale, voir le $, montre une opposition importante sur le système de change, qui oppose les tenants de la flexibilité aux partisans du change. Ils se demandent quelle relation exacte s’établissent entre les différents régimes de changes, cad les mécanismes par lesquelles différentes monnaies du monde s’échangent entre elles et la stabilisation macroéconomique, cad en fait les éléments du carré magique de Kaldor qui fixe comme obj à la pol économique une croissance forte, le plein emploi, la stabilité des prix et l’équilibre des échanges extérieurs. Ces 4 objectifs ne peuvent pas être réalisés simultanément et les stabilisations macroéconomiques consistent alors à privilégier telle réalisation plutôt que telle autre.
Les régimes de changes fixes, qu’ils soient flexibles purs, impurs, fixes purs ou impurs vont avoir des effets différents sur les éléments de ce carré magique, car chacun de ces régimes réagit de manière différente à des éventuels chocs de demandes ou d’offres.
On va donc analyser les difficultés liées à des changes fixes qui ont conduit à mettre en place un système de change flottant. Mais on verra aussi que le bilan de ces expériences de flottement invite à une reconsidération théorique.
I. Les difficultés du système de change fixe ont amené à la mise en place des changes flottants
A. Les inconvénients