Tartuffe acte i scène 4
Molière est un grand auteur et acteur de théâtre français, né en 1622 et décédé en 1673. Ses dons d’acteur comique et surtout de mime ont frappé ses contemporains. Il possède un grand sens d’observation critique, ainsi qu’une habileté surprenante à peindre les mœurs de son temps. Aucun type social n’échappa à sa plume, même celui du faux dévot de Tartuffe, dans la scène IV de l’acte. Cet extrait de comédie se situe vers le début de l’œuvre, un dialogue vif et comique s’installe entre Orgon et Dorine, sous les yeux bien vaillants de Cléante. Cette scène révèle l’aveuglement d’Orgon à propos de Tartuffe. Grâce à son personnage, Molière brosse le portrait satirique d’un parasite.
II) Le commentaire :
Par le biais du dialogue, une situation comique contrôlée par Dorine va naître. La répétition successive des deux répliques brèves prononcées par Orgon : «le pauvre homme », « Et Tartuffe » donnent une vivacité au dialogue. De même, un effet mécanique se crée entre les deux personnages; quand l’un parle de Tartuffe, l’autre rétorque par Elmire, un quiproquo s’installe donc entre les deux clans. L’effet du comique est également produit par le rôle des personnages. Dorine décrit les souffrances d’Elmire tandis qu’Orgon y est indifférent, et ne se soucie que de son cher Tartuffe.
Dorine joue un rôle devant Cléante, elle veut lui montrer l’aveuglement d’Orgon et son incapacité à comprendre qu’il est manipulé. De ce fait, la servante domine le maître de la maison et on assiste donc à une situation inversée. De plus c’est elle qui dirige le dialogue et Orgon ne se satisfait que de ses répliques brèves. Cléante fait figure de spectateur, il reste muet tout au long du dialogue mais il écoute attentivement et ne cesse de manifester sa surprise. C’est ce qu’on appelle le théâtre dans le théâtre. Le comique va enfin naître des traits caricaturaux d’Orgon, tout au long du dialogue, il ne parle que de