Tartuffe I,1 intro
Généralités
sur le genre, le mouvement littéraire, l’auteur
:
Depuis l’Antiquité, étroitement associé à des fêtes rituelles au dieu Dionysos, le théâtre s’affirme en tant que genre littéraire.
Ce
genre est défini en tant qu’imitation (la mimésis) des actions des hommes, au sens où les paroles directement échangées sur scène permettent le déroulement de l’intrigue. Le mouvement du
Classicisme,
deuxième moitié du
XVIIe
siècle en France, redonne à ce genre une grande place, en particulier par la valorisation de la tragédie et la redéfinition de règles précises. Molière respecte ces principes, tout en se consacrant à la comédie, forme moins valorisée qu’il essaie d’anoblir, en ajoutant au rire la visée d’instruire2. Généralités sur l’oeuvre
:
En
1664,
dans un contexte religieux complexe3,
Molière
aborde le thème de la sincérité religieuse en représentant
Tartuffe,
comédie de moeurs et de caractère en cinq actes écrite en vers (alexandrins) et dans laquelle le personnage éponyme, figure du faux dévot, est un parasite, captateur d’héritage et directeur de conscience sectaire.
Cette
pièce apparaît pour beaucoup comme une provocation et le dramaturge sera obligé d’en écrire plusieurs versions :
Tartuffe
ou l’Hypocrite, pièce en trois actes, représentée le 12 mai 1664
;
Panulphe ou l’Imposteur, représentée le
5
août
1667
; et enfin la Situation de la scène dans l’oeuvre :
Dans
la scène d’exposition, presque tous les personnages de la pièce sont présents, à l’exception notable d’Orgon, le chef de famille entiché de Tartuffe, et de
Tartuffe
lui-‐ même (personnage éponyme). Nous montrerons toute l’habileté de l’exposition de cette première scène, qui plonge le lecteur/ spectateur au coeur du conflit